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Dans les ombres de Germaine Richier

Germaine Richier. Ça bouge, ça grouille ça vit, ça croît. Les sculptures de Germaine Richier expérimentent un espace-temps singulier. De ses escrimeuses suspendues en un instant « si violent » à ses sauterelles toutes en tensions, ce sont les essais chronophotographiques de Muybridge qui ont pris corps.


Dans l'accrochage, les différentes épreuves, les différents formats offrent à toutes ses créatures de nouveaux espaces de vie. Elles envahissent jusqu'aux murs qui deviennent le théâtre des ombres de Germaine Richier. Alors, « les membres grêles projetés dans le vide » et sur les murs investissent une quatrième dimension.


«Elle s'exprime par des formes et non par des mots », écrivait Paul Guth dans « Comment Germaine Richier a prouvé à son père et au monde des hommes ... ». Elle s'affirme dans une matière vivante, matérialité brutale des œuvres dont la surface accidentée révèle tout son pouvoir d'expression. Mais je retiens encore et toujours ces ombres portées qui montrent toute la puissance de la sculpture de Germaine Richier dont les formes cisèlent aussi l'espace, ouvrent des entailles qui laissent ressentir la richesse d'un monde où animaux, végétaux et humains cohabitent en bonne intelligence.


Pour un contenu scientifique pointu, rigoureux et non

moins passionnant, Eva Belgherbi a signé le dernier numéro spécial de L'objet d'art, à ne pas manquer.




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